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Avertissement : Rien ne m'indisposait autant dans les critiques ciné que ces notes données aux films, par des téléramistes ou des canalistes d'occasion. J'ai commencé cette page et aussitôt, je me suis adonné à ce petit sport. Ma grille de notation n'est pas encore très stable et, surtout, elle est tout à fait subjective. Je ne suis qu'un spectateur bien ordinaire et l'on ne prendra pas plus au sérieux qu'il n'est de raison de le faire ce petit jeu qui traduit une réaction d'humeur, des sensations, des émotions, du rire. Je note donc de 0 à 10 tout en me réservant de dépasser ces seuils en cas de réactions extrêmes.

Dans le troisième mois de cette cure de grand écran je peux déjà tirer une petite synthèse. Seul un film a mérité plus que 10, la note maximum que je m'autorise pour juger les films conventionnels. Le film sortant de l'ordinaire nous vient de l'extérieur, cela semble indiquer que le cinéma tout comme la littérature, somnole dans des écritures laminées par la banalité, "l'apensance", et est tout à fait contrôlé par des forces économiques qui visent à abrutir pour mieux réduire en esclavage, projet auquel les forces capitalistiques emploient les politiciens, leurs valets corrompus, de gauche comme de droite, tenant en réserve la force fasciste traditionnelle qui récupère pour compte du système la colère montante et qui contribue à faire de nos sociétés, fausses démocraties sous le totalitarisme du bipartisme et des élections truquées, des espaces de désespoir en route vers un univers concentrationnaire. Seule une révolution peut nous sortir aujourd'hui de l'ornière de la pourriture socialo-capitaliste, de la fausse opposition droite-gauche dans un système où n'existe plus qu'un libéralisme économique aux origines protestantes et fascistes.

 Mars 2013

Palmarès des films vus en mars 2013 Wajda, 11 - Au bout du Conte, 9 - 20 ans d'écart, 9 - Camille Claudel 1915, 9 - Queen of Montreuil, 8,5 - Sous le Figuier, 7,5 - No, 6 - 40 ans mode d'emploi, 5 - Moebius, 5

25 mars 2013 Queen of Montreuil Comédie (triste) de Solveig Anspach avec Florence Loiret-Caille, Didda Jonsdottir, Ulfur Aegisson. C'est encore un conte que nous offre le réalisateur de ce film avec son héroïne qui traine les cendres de son mari avant de les placer devant les poissons rouge, de les jeter à la poubelle puis d'assurer sa réincarnation ... Je dirais que l'on va finir par se fatiguer des contes, c'est aux enfants qu'on les raconte en général, pour les endormir, en cette période de crise tenterait-on de nous endormir ? On appréciera cependant le décalage de ce film et les aspects farfelus. C'est une oeuvre assez originale que cette comédie triste. Note de 1 à 10 : 8,5

21 mars 2013 Sous le Figuier Comédie dramatique de Anne-Marie Etienne avec Gisèle Casadesus, Anne Consigny, Jonhattan Zaccaï. La mort, la déprime, la sagesse, la joie de vivre. Le film est porté par Gisèle Casadesus, agréable sans grande surprise une fois que les personnages sont posés. C'est une sorte ce conte, comment les vieux avant de nous quitter peuvent nous apporter leur science de la vie. Note de 1 à 10 : 7,5

20 mars 2013 Moebius  Film d'espionnage de Eric Rochant avec Jean Dujardin, Cécile de France, Tim Roth. C'est convenu, sans grand intérêt, même les acteurs ne sauvent pas ce navet qui n'épargne aucun cliché sur l'après-communisme en URSS sans pour autant aller jusqu'au dessous des cartes. Note de 1 à 10 : 5

19 mars2013 No Film politico-historique de Pablo Larrain avec Gael Garcia Bernal, Antonia Zegers, Alfredo Castro. Ce film bénéficie du pathos de la chute de Pinochet le fasciste de la CIA qui fit régner la terreur au Chili. Il nous raconte comment les opposants parvinrent à gagner le référendum grâce au gentil publiciste qui utilise les méthodes de la pub Coca-Cola et feuilleton rose au profit des idées révolutionnaires dans ce Chili fasciste. Tout cela est bel et beau et il faudrait à la fin du film, techniquement plus documentaire par la pauvreté de l'image que spectacle, applaudir la machine à décerveler qui a aujourd'hui livré nos sociétés au fascisme économique, bien plus efficace pour réduire les populations en esclavage que les assassins de Pinochet et de la CIA ! Il manque une dimension à ce film qui ne révèle pas que si le monde occidental lâche Pinochet, ce n'est que parce qu'il a une meilleure solution pour entuber les populations et que la manipulation médiatique et la corruption des gauches en sont des armes. Note de 1 à 10 : 6

18 mars 2013 Camille Claudel, 1915 Drame de Bruno Dumont avec Juliette Binoche, Jean-Luc Vincent. Un film remarquable dans de somptueux paysages et des beaux décors. Juliette Bonoche y incarne une Camille Claudel forte, qui nous touche sans jamais tombé dans le pathos inutile et nous permet de développer une réflexion sur l'horreur de l'enfermement arbitraire. Saluons également la performance de Jean-Luc Vincent qui incarne un Paul Claudel qui fait peur. Le ton un peu décalé qu'il utilise pour déclamer les pédantes bigoteries du grand et abominable auteur catholique est parfait. A chaque fois qu'il prononce le mot Dieu on a l'impression qu'il nous tire une balle dans la tête, cela correspond tout à fait à l'idée que j'ai de cet auteur qui fut un grand malade et qui aurait mille fois mérité d'être interné à la place de sa soeur. Note de 1 à 10 : 9

14 mars 2013 40 ans Mode d'emploi Comédie de Judd Apatow avec Paul Rudd, Leslie Mann. Cette comédie américaine aurait pu avec profit ne pas traverser l'Océan. C'est banal, médiocre, parfois vulgaire, cela pue le sens américain de la famille, oppressant, envahissant. On y voit un couple remuer des problèmes sans intérêt, on s'ennuie ferme. Note de 1 à 10 : 5
 

11 mars 2013 20 ans d'écart Comédie de David Moreau avec Virginie Efira, Pierre Niney. Une comédie sur le thème de la femme cougar, sauf que Virginie Efira est un peu jeune pour être une cougar. Agréable et attachant le film doit beaucoup à la présence des deux acteurs principaux. Virginie Efira y est somptueuse, pleine de charme, elle porte le scénario et arriverait presque à nous faire croire qu'elle puisse, un jour, avoir une ride, heureusement nous savons qu'il n'en est rien. Son jeune partenaire est excellent, on se prend à cette romance légère bien filmée. Note de 1 à 10 : 9  

7 mars 2013 Au Bout du Conte Film de Agnès Jaoui avec Agnès Jaoui, Jean-Pierre Bacri, Agathe Bonitzer, Arthur Dupont, Valérie Crouzet, Dominique Valadié, Benjamin Biolay. Comédie. Une version un peu curieuse de la Belle au bois dormant, un rôle taillé sur mesure pour Jean-Pierre Bacri, sans excès, dommage on en redemanderait mais cela nuirait peut-être à l'équilibre de l'ensemble. Tout y est bien conçu et bien réalisé. Les chassés croisés, les rencontres, beaucoup de délicatesse sous une apparente désinvolture. Une belle réussite, une série de contes pour adultes qui peuvent être vus par des enfants. Note de 1 à 10 : 9

8 mars 2013 Wadja Film de Haifaa Al Mansour avec Waad Mohammed, Reem Abdullah, Abdulrahman Al Gohani, Ahd, Un chef d'œuvre d'intelligence qui nous montre avec nuance et subtilité la condition de la femme en Arabie Saoudite au travers d'une jeune adolescente un peu rebelle et de sa jeune mère. Le film nous décrit un quotidien somme toute plutôt banal, mais qui ne lasse à aucun moment bien au contraire, auquel on s'attache, que l'on suit, auquel on participe. On n'oubliera pas ce jeune visage d'adolescente. Note de 1 à 10 : 11

 

 Février 2013 Films vus en février 2013 8 moyenne 6,62

Palmarès des films vus en février 2013 Lincoln 9,5 - Rendez-vous à Kiruna, 9 - Amitiés sincères, 8,5 - Hitchcock, 8 - Activités pas très normales, 5 - Passion, 5 - 7 Psychopathes, 4 - Vive la France, 4

1er février 2013 Amitiés sincères Comédie dramatique de  Stephan Archinard, François Prevôt-Leygonie avec Gérard Lanvin, Jean-Hugues Anglade, Wladimir Yordanoffplus, Ana Girardot. Entre comédie et drame, la comédie dramatique est peut-être un genre difficile. Ici on réussit à nous faire sourire, rire parfois, tout en créant un suspens "dramatique". On ne se prend pas tout à fait au sérieux pour traiter ce sujet : la sincérité, mise à rude épreuve entre trois amis. Pour le reste l'intrigue marquée par la liaison du meilleur ami avec la fille de son ami a déjà été traité, on se souvient en particulier d'Un moment d'égarement de Claude Berri qui est une vraie comédie, avec Jean-Pierre Marielle. Le traitement est dans Amitiés sincères assez vif pour faire oublier toute autre référence, Gérard Lanvin est crédible, il n'en fait pas trop tout comme Jean-Hugues Anglade, tous les interprètes sont bien dans leurs rôles. Une bonne distraction sans prétention. Note de 1 à 10 : 8,5.

7 Psychopathes Comédie Action de Martin Mc Donagh avec Colin Farell, Woody Harrelson, Abbie Cornishplus. Je me suis ennuyé, il doit bien y avoir une raison à ce film, la lutte contre le chômage des acteurs peut-être ... Bien joué encore une fois, mais décousu, si l'humour qui y est déployé est l'humour britannique, j'y suis totalement réfractaire, mais j'espère que tel n'est pas le cas. Note de 1 à 10 : 4

4 février 2013 Rendez-vous à Kiruna Drame d'Anna Novion avec Jean-Pierre Darroussin, Anastasios Soulis. Un film sur un thème intéressant : les conséquences du refus d'une paternité "forcée". Qu'est-ce qui fait que l'on juge un film bon ou mauvais ? On entre immédiatement dans ce film, fasciné par ce personnage qui répond qu'il s'en fout quand on lui annonce la mort de son fils de vingt-six ans qu'il ne connaît pas, puis qui part, en voiture, pour la Suède, pour reconnaître le corps. On le suit dans une sorte de voyage initiatique à une paternité manquée après qu'il ait rencontré un jeune de l'âge ou presque de son fils qu'il prend en auto-stop. Tout est traité avec une grande sobriété, de belles images discrètes y compris ces merveilleux paysages suédois. Une belle scène avec un élan dans la forêt. La lenteur du film ne se ressent pas, c'est le bon rythme : une réussite. Note de 1 à 10 : 9

5 février 2013 Activités pas très normales Comédie de Maurice Barthélémy avec Maurice Barthélémy, Norman Thavaud, Stefi Celma, Rufus. Que dire de ce film ! On voudrait ne pas être méchant en raison d'un coté sympathique, de quelques bons moments, des acteurs, mais au total ! Le cinéma peut-il se complaire dans une médiocrité technique, dans un baroque complet - baroque convient-il ? - ? Un amusement pour Internet ne fait pas un film, cette comédie si elle en est un est raté. Note de 1 à 10 : 5

Lincoln Drame politique de Steven Spielberg Avec : Daniel Day-Lewis, Sally Field, David Strathairn, Joseph Gordon-Levitt, James Spader, Hal Holbrook, Tommy Lee Jones, John Hawkes, Jackie Earle Haley, Bruce Mcgill Le titre ne devrait pas être Lincoln mais quelque chose comme "le Vote du treizième amendement". C'est bien fait, c'est une lourde machine centrée sur Lincoln sur une courte période. Le film montre comment il faut manipuler magouilles, corruptions et combines voire tricheries pour faire voter une grande loi. Pour ceux qui ne connaissaient pas l'histoire des Etats-Unis il surprendra au plan de la carte politique. Beaucoup d'évènements de nos démocraties pourraient être traités de cette façon avec profit. Un bon film d'histoire avec de l'émotion autour des morts de la Guerre de Sécession et de la libération des esclaves. On ne dit pas que les Industriels du Nord étaient preneurs de cette main d'œuvre libérée qu'ils s'apprêtaient à traiter avec plus de dureté et surtout d'indifférence que les Négriers du Sud. N'oublions pas que le salariat, quand il est exercé dans de mauvaises conditions sociales et économiques n'est qu'une autre forme d'esclavage. On n'est jamais libre quand on a faim et froid. Note de 1 à 10 : 9,5

19 février 2013 Hitchcock Film de Sacha Gervasi avec Anthony Hopkins, Helén Mirren, Scarlett Johansson. Il ne s'agit pas ici de la biographie du plus grand génie du cinéma, mais des avatars autour du tournage de Psychose. C'est un peu Hitchcock au pays des bisounours. Un peu lisse le film est sauvé par l'ombre du Maître et de son humour et par le jeu d'Anthony Hopkins. Un film qui intéressera les aficionados même s'il doit les décevoir un peu. Note de 1 à 10 : 8

22 février 2013 Vive la France. Comédie de Michael Youn avec Michael Youn, José Garcia, Isabelle Funaro. Le Taboulistan, petit pays asiatique inconnu vient de produire son premier film et de réussir un coup de maître : c'est un vrai navet ! Tout y est attendu, les gags ne sont pas drôles, on s'y ennuie, c'est potache, il serait temps que Michael Youn vieillisse, les enfants rirons peut-être. Un mérite quand même : de très belles images de paysages et de villages français qui nous font nous étonner que notre cinéma ignore à ce point notre pays ! A croire que nos cinéastes ne sortent jamais du ghetto parisien sale et gris. Note de 1 à 10 : 4
 

28 février 2013 Passion Film de Brian  De Palma avec Rachel Mc Adams, Noomi Rapace, Karoline Herfuth. Thriller bien réalisé dont la forme et le contenu ne réservent que des surprises attendues, inévitables. Sensation de déjà vu. Note de 1 à 10 : 5

 

 Janvier 2013 Films vus en janvier 2013 : 18, moyenne 6,80

Palmarès des films vus (par moi) en janvier 2013 : Alceste en bicyclette, 9 - Populaire, 9 - Paulette, 8,5 - Max, 8,5 - Une Histoire d'Amour, 8 - Un Prince presque charmant, 8 - Cookie, 8 - Pauvre Richard, 7,5 - Une Estonienne à Paris, 7 - De l'Autre coté du Périph, 7 - Zero Dark Thirty, 7  - Rue Mandar, 6 - Mariage à Mendoza, 6 - La Parade, 6 - Adieu Berthe, 5 - Django Enchainé, 5 - Main dans la main, 4 - Touristes, 3 -

2 janvier 2013 Main dans la main : Un film de Valérie Donzelli avec Valérie Lemercier, Jérémie Elkaïm et Valérie Donzelli. J'étrennais aujourd'hui ma nouvelle carte d'abonnement UGC. On débite sur mon compte un peu plus de vingt euros par mois et cela me donne le droit de voir autant de films que je le veux. Aujourd'hui, pour le premier, j'avais décidé d'honorer un film français, pas de mérite, je n'aime guère la production américaine totalement stéréotypée, ivre d'effets spéciaux et de violence, et d'un manque d'imagination affligeant. Il y avait plusieurs films possibles, c'est l'heure de la séance qui me détermine, je n'ai pas vraiment envie de m'attarder longuement dans ce forum des Halles, plein de monde et surtout de jeunes en cette période de vacances scolaires et où l'on se bouscule vraiment trop. Le film choisi est La main dans la main. Pas besoin de faire la queue aux caisses où il n'y a quand même pas trop de monde. Je vais à une machine libre, je sors ma carte de ma poche, tape du doigt sur l'écran à plusieurs reprises puis glisse la carte dans l'orifice fait pour cela. Je l'ai mise dans le mauvais sens, je recommence l'opération, le ticket tombe, salle 22. Il y a beaucoup de salles. Il y a du monde dans la salle mais elle n'est pas pleine. Un grand imbécile d'une quarantaine d'année, à quelques fauteuils de moi, reste debout et dit assez fort, le crétin veut être entendu : " J'aime regarder les films debout ! " Il regarde d'un air satisfait les personnes du rang de derrière, il est heureux de sa plaisanterie ! Il doit la servir à chaque fois qu'il va au cinéma. Il entraîne ou traîne derrière lui une sorte de conne qui ne s'en lasse pas, lui ressemble et rit beaucoup. C'est un couple parfait ! De l'autre coté une femme est occupée sur son téléphone portable. Ces dernières années, je m'étais éloigné des salles obscures. Je suis légèrement inquiet : les crétins sont-ils passés maîtres des salles ? A l'ordinaire, je dirais sur cette page ce que je pense des films que je vois, aujourd'hui je m'en tiendrais à ces quelques lignes et je terminerais comme Léautaud quand, dans une chronique théâtrale de Maurice Boissard où il n'avait parlé que de ses chiens et de ses chats, il concluait par : " Je n'ai pas parlé de théâtre (ici, pour moi, de cinéma), MM. les auteurs m'en seront reconnaissants !" Note de 1 à 10 : 4

4 janvier 2013 Populaire. Un film de Régis Roinsard avec Romain Duris, Déborah François, Bérénice Béjo. Une comédie autour d'un concours qui va mener son héroïne aux Championnats du monde. Plongée dans un monde qui ne connaît pas encore l'ordinateur personnel, cette comédie est une réussite tendre, drôle, décalée en raison de la nature du championnat - qui a bien existé -, satyrique sans devenir méchante, bien interprétée, que du bonheur. Note de 1 à 10 : 9

7 janvier 2013 Une Estonienne à Paris. Un film de Ilmar Raag avec Jeanne Moreau, Laine Mägi, Patrick Pineau. Rythme lent, le plaisir de revoir à l'écran une grande actrice qui s'assume parfaitement, une situation délicate traitée en finesse, entre comédie et drame, une réussite. Note de 1 à 10 : 7

10 janvier 2013 Une Histoire d'amour. Drame réalisé par Hélène Fillières, avec Laetitia Casta, Benoit Poelvoorde, Richard Bohringer. Un sujet délicat traité habilement. Le rythme est très lent, les images sont belles, on suggère beaucoup plus qu'on ne montre ce qui est le bon choix. Le film est "esthétique", mettant en valeur l'actrice, Laetitia Casta qui y réalise une très bonne prestation et très bien servi par Benoit Poelvoorde et Richard Bohringer. Le coté noir de cette relation marquée par la puissance, l'argent, l'amour et la mort, marque profondément ce film qui nous fait descendre avec l'héroïne dans la folie sadomasochiste d'un homme. J'espère que ce film ne donnera pas au public une fausse idée des relations sadomasochistes qui peuvent aller du versant noir traité ici et inspiré d'une affaire qui a occupé l'actualité, à d'autres plus légers dans lesquels le respect de l'autre n'est pas entamé par des pratiques qui sortent encore de l'ordinaire. Note de 1 à 10 : 8

11 janvier 2013 Touristes.  Film anglais de Ben Wheatley avec Steve Oram et Alice Lowe. On nous dit de ce film qu'il s'agit d'une comédie. Soit, l'histoire d'un couple de tueurs déjantés qui sèment leur parcours de vacances de cadavres, traitée entre le premier et le second degré (on peut prendre pour naturels les manifestations d'humour glissées entre les jets de sang) me semble un sujet de comédie bien improbable. On peut se passer de ce film sans regrets. Note de 1 à 10 : 3

14 janvier 2013 De l'autre coté du périph. Film de David Charhon avec Omar Sy et Laurent Lafitte. Une première demi-heure de mise en place d'une drôlerie ininterrompue qui sauve le film. La référence au flic de Beverley Hills est explicite même si le scénario en diffère bien s'appuyant sur une affaire réelle de caisse noire ... Le couple comique Omar Sy - Laurent Lafitte fonctionne parfaitement. Vers le milieu le film devient un peu trop attendu, moins inventif dans la drôlerie même si on rit encore de bon cœur. Mais je le répète, la première partie à elle seule vaut le déplacement. Note de 1 à 10 : 7

15 janvier 2013 Adieu Berthe ou l'enterrement de la Mémé. Film de Bruno Podalydes avec Valérie Lemercier, Denis Podalydes, Isabelle Candelier, Bruno Podalydes. Une comédie qui tente d'être aussi triste qu'un drame et qui y réussit presque. On ne rit pas, on sourit, c'est de bon ton, le déjanté reste très contrôlé. Un film pour beaux quartiers un peu snobs. Note de 1 à 10 : 5

17 janvier 2013 Paulette. Film de Jérôme Enrico avec Bernadette Lafont, Carmen Maura, Dominique Lavanant. Comédie simple et efficace. On s'amuse, il n'y a pas de faiblesse ni de longueurs. Si l'argent ne porte pas bonheur, en manquer peut rendre méchant et en avoir bon. Bernadette Lafont toujours aussi efficace qu'à ses vingt ans, avec cette décontraction spontanée, sa verve particulière, son accent unique. Note de 1 à 10 : 8,5

La Parade. Film de Srdjan Dragojevic avec Nikola Kojo, Milos Samolov, Hristina Popovic. Comédie bienpensante sur l'acceptation (et le rejet) de la différence. Long à démarrer, assez conventionnel, repose en grande partie sur des performances d'acteurs et une remarquable distribution des rôles. La Serbie toujours ... la Croatie et la Bosnie ne valent pas mieux, mais sont protégées par les ploucs occidentaux. Note de 1 à 10 : 6

18 janvier 2013 Pauvre Richard. Un film de Malik Chibane avec Frédéric Diefenthal, Yacine Belhouse, Elsa, Delfine Théodore. Une comédie bien enlevée, hasard, cupidité, simple sottise, amour, tout est traité avec plus de subtilité qu'il n'y paraît. Une bonne interprétation des rôles principaux comme des autres. Note de 1 à 10 : 7,5

Alceste en bicyclette. Un film de Philippe Le Guey avec Fabrice Luchini, Lambert Wilson, Maya Sansa. Deux acteurs face à face, le misanthrope et le glorieux, le second va chercher le premier dans sa retraite solitaire. La pièce de Molière est le pivot du film, la joueront-ils ensemble ? Dans quel rôle ? La misanthropie peut-elle s'échanger ? Drame et comédie se confondent, ainsi le veut ce double sujet dans lequel se confondent et s'affrontent, rôle et réel, théâtre et vie. Luchini ne fait pas du Luchini, il joue et tient son public, Lambert Wilson est bon, Maya Sansa donne une note féminine au film et Cloé, la jeune actrice de porno, une bonne leçon aux acteurs. Note de 1 à 10 : 9

L'affrontement des deux acteurs se concrétise un temps sur la personnalité d'Alceste. Misanthrope ou jaloux ? Le débat n'est pas fortuit ni inventé pour les besoins du film. Il est tout à fait légitime. Jouons-y à notre tour.

 Molière Le Misanthrope :

Misanthrope : Dictionnaire Robert : Personne qui manifeste de l'aversion pour ses semblables. Personne qui a le caractère sombre, aime la solitude, évite la société. Qui ne supporte personne, évite le commerce de ses semblables.

Dictionnaire Littré : Caractère du misanthrope, haine des hommes. Terme de médecine. Aversion pour les hommes et la société, c'est un symptôme de la mélancolie et de l'hypocondrie.

Comme on le voit par ces définitions, Alceste n'est pas le Misanthrope. Il est un amoureux jaloux, un malade de la jalousie qu'il étend à tous ses semblables et qui lui fait voir les hommes dans leur négativité, pour se rassurer car il n'a pas une haute idée de lui-même. Sa soif de sincérité n'est que le désir fou du jaloux de tout connaître de l'objet de son amour. Un véritable misanthrope ne serait pas amoureux de célimène, il prendrait les femmes comme elles viennent pour satisfaire ses appétits, les méprisant toutes également. Bien entendu il n'aurait pas d'ami et ne fréquenterait pas les salons.

Sous cette peinture d'un misanthrope Molière égratigne les courtisans et les flatteurs. Il peint la société qui l'entoure et sa peinture est universelle car la flatterie et l'hypocrisie comme moyen d'avancement est partout et de tous temps la même. Nous pouvons toujours voir les mêmes larves se pousser soit devant leurs supérieurs, soit devant les femmes. La bassesse est chevillée au corps de la plupart des hommes, elle est nourrie par la cupidité, cupidité de position ou d'argent, c'est la même soif d'arriver (nulle part) qui mène les courtisans qui sont légions. En cela, la cour de Louis XIV, monarque sot et complexé qui se complait dans la flatterie des courtisans comme tous les faux grands hommes, ne diffère pas des ministères, des gouvernements, des états-majors de sociétés qui s'établissent autour d'agités et même des cours qui assiègent les petits chefaillons. Le ridicule de ces gens est toujours le même, Alceste est misanthrope s'il tire les conséquences de sa vision de jaloux et s'il rompt avec la société et d'abord avec celle de Célimène interchangeable avec n'importe quelle courtisane ou putain, aux yeux d'un vrai misanthrope.

Molière nous amène à la misanthropie avec "l'affaire" d'Alceste, cette affaire pour laquelle il ne voulait prier personne, qu'il perd sur une fausse accusation et pour laquelle il ne veut plus se défendre, préférant garder ce motif de haïr et de se plaindre plutôt que triompher. Est-ce là une attitude misanthrope ? Oui et non. Oui parce qu'elle révèle un manque de confiance absolu dans l'humanité, non parce qu'elle suppose encore un commerce des hommes : se plaindre, avoir une affaire injuste qui en donne motif, ce n'est pas l'attitude du misanthrope qui méprise tant l'humanité qu'il en refuse le commerce fusse pour se plaindre !

Molière s'est-il trompé sur le caractère de son héros ? Certainement pas, son but n'est pas de dépeindre un type de caractère exemplaire, mais bien de moquer les habitudes de cour. Peu importe que le personnage motif de sa pièce ne colle pas absolument au titre, il en approche, pour les besoins du projet de l'auteur, il doit participer encore à la société, il fera donc entorse au personnage. Existe-t-il d'ailleurs bien ce personnage idéal ? Peut-être, mais tous les misanthropes ne le sont pas de cette façon et on peut admettre qu'Alceste est une forme de misanthrope, jaloux ce qui peut être acceptable pour un tel personnage imparfait, et désireux de se poser en victime d'une société qu'il condamne. Le final d'ailleurs nous ramène au vrai misanthrope : le renoncement à la société, Alceste décide de se retirer, il rompt avec Célimène et toute autre pour se faire ermite. Cette querelle d'Alceste amoureux n'est-elle pas seulement une querelle d'acteurs, comment jouer Alceste et Philinte ? Alceste se révélant alors un personnage en évolution, l'amoureux jaloux mène au misanthrope !

22 janvier 2013 Un Prince (presque) charmant. Comédie de Philippe Lellouche avec Vincent Perez, Vahina Giocante, Jacques Weber, Nicole Calfan, Chloé Coulloud, Jerôme Kircher, ... Un film assez conventionnel et plutôt bien pensant qui n'aurait pas dû me plaire, oui, mais voilà ! Il est très bien fait et interprété, on ne s'y ennuie pas un instant, quelques beaux paysages, un traitement léger et plein d'humour. Comment sauver 200 emplois ... par l'amour, on devrait conseiller ce film à Arnaud Montebourg. Note de 1 à 10 : 8

24 janvier 2013 Rue Mandar. Comédie de Idit Cebula avec Sandrine Kiberlain, Richard Berry, Emmanuelle Devos. Comédie, après le décès de la mère, deux soeurs et un fils dans une famille juive, se retrouvent. Bien joué, assez conventionnel et plutôt fade. On sourit plus qu'on rit, on ne s'ennuie pas vraiment. Note de 1 à 10 : 6

Mariage à Mendoza. Comédie de Edouard Deluc avec Nicolas Duvauchelle, Phillipe Rebbot, Benjamin Biolay. On nous dit Comédie dramatique, il est vrai qu'il y a une maladie, là est peut-être le drame. On y croit mais cela ne nous touche pas vraiment. Très bien interprété ce film tourne un peu à vide. On le suit quand même avec bienveillance. Note de 1 à 10 : 6

25 janvier 2013 Max Comédie de Stéfanie Murat avec Mathilde Seigner, JoeyStarr, Jean-Pierre Marielle, Shana Castera. Un très beau conte de Noël un peu décalé. Quelques bonnes répliques, le plaisir de voir Marielle toujours en verve, une bonne prestation de JoeyStarr et de Mathilde Seigner. Note de 1 à 10 : 8,5

Cookie Comédie dramatique de Léa Fazer avec Alice Taglioni, Virginie Efira, Mehdi Nebbou. Un très bon film sur un sujet qui ne peut laisser indifférent ceux qui comme moi se sont heurtés à, la bande néo-fasciste qui a gouverné la France sous l'ignoble Balladur et ses complices en pétainisme, Pasqua et Sarkozy, tous ces gens ayant d'ailleurs aujourd'hui les juges au cul ! L'histoire qui nous est racontée n'est rien à coté de ce que ces salauds étaient prêts à faire, tel que renvoyer en Algérie où elles risquaient leur vie des femmes de citoyens français enceintes ! Le film est traité sur le mode comique, les scènes d'émotions demeurent pudiques, une réussite. Note de 1 à 10 : 8

28 janvier 2013 Django Enchainé Flamboyant Navet de Quantin Tarentino avec Léonardo DiCaprio, Jamie Foxx, Jonah Hill, Samuel L. Jackson. Il y avait tout pour faire de ce film un chef d'oeuvre, pendant un temps j'ai même apprécié la qualité des acteurs, la beauté des images, l'ironie et la dérision, mais quand le film s'est mis en mouvement, je veux dire quand il a tourné à la violence pure et ridicule, au bain d'hémoglobine, j'ai compris qu'il était un parmi beaucoup d'autres somptueux navets de la production américaine. Un film que l'on ne perd rien à ne pas voir. Note de 1 à 10 : 5

31Janvier 2013 Zero Dark Thirty Film de  Kathryn Bigelow avec Jessica Chastain, Jason Clarke, Joel Edgerton Ce film qui est un long documentaire assez sobre, raconte, version américaine, la traque - les tâtonnements de la recherche ... - de Oussama Ben Laden. C'est bien fait, c'est long, cela ne nous apporte pas grand chose. Note de 1 à 10 : 7

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