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ET LE CINEMA ...

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PIERRE TCHERNIA : Le Viager

FRANK D. GILROY : C'est arrivé ...

JEAN-PIERRE MOCKY : Ville à vendre - Les araignées de la nuit

Alain Corneau : Le deuxième souffle 2 - Jean-Pierre Melville : Le deuxième souffle.

 

( Messagerie : Bourgeois.andre@9online.fr ) ( Français seulement, les pièces jointes ne sont jamais ouvertes. )

Pour certains, Céline par exemple, le cinéma annonçait la mort de la littérature par sa capacité à agir sur les sentiments plutôt que sur la raison. On sait que cette courte vision amena en fait la faillite - qui n'en finit pas - d'une certaine littérature faite d'onomatopées, de points de suspension et de style aussi redéfini "petite musique". Par contre ce pauvre cinéma ne se porte pas si bien que cela et on peut constater qu'en la matière, le meilleur n'est pas très loin de la littérature. Le cinéma n'est, en effet, comme le théâtre mais avec des moyens différents, qu'une des formes de la littérature, ses liens avec elle, dans ses formes plus anciennes sont innombrables, mais, de plus, il est évident pour qui sait voir que les grands cinéastes sont des écrivains qui se servent de ces nouveaux outils que sont la caméra et tous les autres accessoires de cet art. Ce lien est évident par exemple chez Truffaut qui par ce coté peut-être considéré comme le plus grand cinéaste français même s'il n'est pas l'auteur des meilleurs films français. Avec Truffaut impossible de considérer un film, c'est d'une oeuvre qu'il s'agit, une oeuvre tout à fait semblable à celles de nombreux écrivains. Truffaut "a" une écriture comme son maître, certainement le plus grand cinéaste de tous les temps, Hitchcock. Certains critiques distinguent les films "grands publics", comiques ou d'amusement et les films "sérieux", voire à messages, tout cela est divagations de gens qui n'ont rien compris. Un film ne s'analyse dans la durée pas différemment d'un livre, c'est à dire qu'il faut le peser dans le contexte d'une oeuvre, c'est là et là seulement qu'il prend son sens. (Je ne prétends pas le faire systématiquement dans les pages qui suivent, au moins m'efforcerais-je de ne pas être négatif sur l'un d'entre eux sans prendre en considération cette perspective).

Truffaut, Bergman, Fellini, Bunuel, pour n'en citer que quelques uns, parmi les meilleurs, sont des écrivains qui ont su tirer de leur instrument le meilleur. Le cinéma plus que toute autre forme littéraire peut être victime d'une nécessité commerciale à laquelle il faut savoir résister à moins d'être capable de la transcender mais il est également et surtout aujourd'hui, victime de ses possibilités. L'ampleur des nouvelles possibilités techniques signe bien des faillites, on peut dire qu'aucun cinéaste n'a, aujourd'hui, été capable d'assimiler ces nouvelles possibilités pour en tirer un supplément de force, cela parce que les médiocres ne sont capables que d'étalage, cet étalage ridicule de moyens des films à effets devant lequel s'extasient les imbéciles toujours surpris par ce qui était si prévisible. Peut-être que Truffaut ou Allen ont voulu dire quelque chose comme cela par des retours ponctuels au noir et blanc.

Amateur toujours et aucunement spécialiste - pouah! - je me propose de mettre sur ce site, à la suite de cette page, quelques autres consacrées à cette forme particulière de littérature : le cinéma.

Un mot concernant Jean-Pierre Mocky qui est l'inclassable du cinéma français, celui qu'on aime retrouver au travers de sa production tout comme une pléiade d'acteurs, dont beaucoup aujourd'hui hélas disparus et pas remplacés, qui ne se sont pas trompés et se sont manifestement délectés de jouer pour cet auteur unique. J'ai trouvé sur la toile un article d'une pédante ridicule, une Salée ou pas dessalée, qui se donne beaucoup de mal pour considérer Le furet comme un film de bonne intention mais manqué, cette péronnelle va jusqu'à affirmer que Mocky aime le cinéma mais ne sait pas lui dire, le moins qu'on puisse dire, nous, c'est qu'elle aime la connerie et sait la dire ! On ignore quel est le triste journal qui a le privilège d'abriter cela, le Figaro ? Il en serait bien digne !

Je vous invite à contribuer à cette rubrique en y signant vos appréciations de films ou de réalisateurs de qualité à adresser à Bourgeois.André@9online.fr

 

L'AMOUR AU CINEMA

Jadis, l'amour était représenté au cinéma par des sortes de symboles. Le héros faisait basculer vers le lit l'héroïne, on ne la voyait pas tomber, la caméra basculait et nous montrait le plafond, elle se reprenait mais allait se cadrer sur un coin de pièce, un bord de table ou de bureau, un vase ou je ne sais quel autre chose aussi intéressante. Quand un cinéaste s'avisa de montrer une jupe qui glisse le long des jambes nues de l'héroïne, ce fut un petit scandale. Aujourd'hui, nous n'avons plus de ces pudeurs. Les acteurs se roulent des patins pas possible et sans faire semblant. Ils prennent des positions on ne peut plus explicites ... mais, a-t-on vraiment changé et le cinéma y a-t-il beaucoup gagné ? Pas certain. Je viens de voir un film où l'héroïne chevauche son héros qui la porte, cette position doit bien d'ailleurs avoir un nom, très bien, les mateurs s'y retrouvent, pas de fausse pudeur ... sauf que ... l'héroïne n'est pas nue, on masque consciencieusement ce que l'on affecte de montrer ... on l'a même attifée d'une ridicule tenue latex tout à fait hors de propos avec le thème bien sage du film. Alors ? Alors ... l'hypocrisie est toujours là, sinon un film tout à fait "ordinaire" deviendrait un film porno ou presque. L'avantage de l'ancienne méthode, c'était quand même que les déplacements de caméras, la jupe qui tombe, tout cela n'était pas long. On suggérait, l'amateur pouvait ajouter selon sa fantaisie, et le film continuait sans perdre dix minutes dans une gymnastique inepte puisque n'osant pas aller jusqu'au bout et parfaitement inutile puisque le spectateur qui n'est pas si stupide a parfaitement compris dès la première seconde. A vrai dire, je baille d'ennui devant ces scènes d'amour faussement osées qui ne le cèdent en rien en ridicule aux vieilles recettes mais qui ont le grand tort de durer inutilement et m'emmerder profondément car, j'avais oublié de le dire, je serais plutôt pratiquant que voyeur. Parfois, l'idée me vient que ces scènes ineptes et ridicules qui durent ne sont peut-être là que pour faire temps dans des scénarios insipides. Où va se nicher l'audace dans le domaine des mœurs ... quand même ! Alors ? Faut-il revenir aux caméras qui s'envolent ou qui basculent ? Non, certes pas, mais pourrait-on attendre des cinéastes autre chose que de banales scènes de cul pour lesquels finalement, si ils aiment cela, il y a un cinéma spécialisé.

 TELERAMA NOTE LE CINEMA

Je viens de parcourir une sorte d'annuaire que la meilleure de nos revues de télévision publie dans sa troisième version. Un annuaire du cinéma, contenant 15000 critiques de films de toutes époques. Les auteurs ont eu l'imprudence, l'outrecuidance, de donner des notes de rien à TTTT  en passant par T, TT, et TTT). Je me suis amusé à relever quelques omissions, notes ou commentaires.

Mocky on ne trouvera pas dans cet annuaire, SOLO, qui est peut-être le chef d'œuvre du cinéaste. Ville à vendre (rien) y est massacré, on s'interroge au sujet des acteurs (stars) : " ... comment il les a convaincues de s'embarquer dans cette galère". Une seule erreur : juger isolément un film de Mocky qui ne peut-être vu que comme une pièce d'une œuvre globale. L'Albatros (T) est jugé "naïf" et "romantique" (ce qu'il est bien). A mort l'arbitre (T) est jugé réussi mais mal filmé (avec désinvolture). Quand admettra-t-on qu'il peut y avoir au cinéma comme en littérature un style négligé quand cela convient au sujet ? Le Miraculé (rien) est exécuté en quelques lignes, peut-être convient-il de se souvenir que Télérama a toujours un peu senti la sacristie. Le Furet, (T), une critique en forme de dialogue pour et contre, un peu désinvolte, à la Mocky. La cité de l'indicible peur (TT) que les amateurs de Mocky ne peuvent oublier, est qualifier de Mocky du meilleur cru et récolte deux T, peut-être la meilleure cote pour un Mocky dans cet annuaire.

Yves Robert Clérambart (T) d'après Marcel Aymé. Quand je vois ce film je ne sais ce que j'apprécie, le film ou l'œuvre de Marcel Aymé. Truculente, féroce, ayant perdue un peu de cette férocité comme le dit l'annuaire. Un seul T, c'est un effort compte-tenu de ... la sacristie, mais durs à la détente ces télérameux. La guerre des boutons, (TT) seulement deux TT (une note moyenne), est-on sur un annuaire "œuvre d'art" ? Y-a-t-il des œuvres d'art au cinéma ?

Hitchcock Fenêtre sur cour (TTTT) La note maximum pour un des chef d'oeuvres de celui que nous sommes nombreux à considérer comme le meilleur cinéaste de tous les temps. La corde (TT), seulement deux TT pour ce film certes plus difficile. Sueurs froides (TTTT) pour cet autre chef d'oeuvre, Pas de printemps pour Marnie (TT) qui mériterait mieux à notre avis, mais la Mort aux trousses (TTTT) a bien reçu la meilleure cote. La période anglaise est moins bien traitée Le crime était presque parfait (TT).

Bergmann Les fraises sauvages (TTTT) comme le Septième sceau (TTTT) reçoivent la meilleure cote, normal. Beaucoup moins bien traité l'Œuf du serpent (TT) que la critique et beaucoup d'amateurs "avertis" traitèrent plutôt mal alors qu'il s'agit d'un film important, différent, certes du reste de l'œuvre de l'auteur.

 

PIERRE TCHERNIA : Le Viager

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