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 Kerviel : Un jugement qui sera exemplaire. La responsabilité individuelle au secours de l'irresponsabilité collective.

En Allemagne un procès comme le procès Kerviel serait impossible parce que la justice s'intéresserait aux vrais responsables : les dirigeants de la banque qui a laissé engager, par négligence grave ou complicité ou, pire, sur directives occultes, 60 milliards d'euros. Le problème français est celui d'un pays d'ergoteurs malhonnêtes, on disserte à perte de vue sur tout et n'importe quoi et l'on se garde de discerner l'essentiel. Au pays de Descartes, la causalité demeure une étrangère, pas pour rien que le philosophe dû s'exiler. Les français exerçant le pouvoir ont-ils jamais été autre chose que de pompeux crétins se parant des plumes des penseurs qu'ils persécutaient ?

Dans l'affaire de la Société Générale, l'importance du délit indique assez clairement le responsable : la banque elle-même. C'est Jérôme Kerviel qui devrait être partie civile si la justice française n'avait pas presque toujours fonctionné cul-par-dessus-tête[1]. N'a-t-on d'ailleurs pas entendu le patron direct de Kerviel ,- je n'appelle pas ce triste crétin incompétent "responsable", ce serait faire insulte à tous les responsables en

exercice - affirmer "qu'il ne comprenait rien à ce que faisaient ses traders" ! Grave, comme diraient mes enfants ! Mais ce n'est pas par hasard que M. Bouton plaçait des incapables aux postes stratégiques ! Quand on est juge, il faut se poser les bonnes questions !

La Société Générale était dirigée par un homme assez douteux, on se souvient des tripotages de la fusion avec Paribas, manigancée entre deux dirigeants qui ne pensaient qu'à leur propre situation, et commencée avant même qu'elle soit approuvée des actionnaires qui désavoueront les deux magouilleurs. Qui a finalement payé les frais engagés dans la réalisation prématurée de la fusion bidon ?

Des banques françaises dirigées par de tristes sires, il y en eut d'autres. On se souvient du Crédit Lyonnais dirigé par cet abruti pourri d'Haberer qui coûta aux contribuables plus de cent milliards de francs (ce n'est pas terminé) et dont on se demande encore pour quelles raisons il n'a pas été pourrir à sa place : en prison, surtout après les deux incendies criminels dans lesquels des dossiers compromettant ont judicieusement été brûlés. Peut-être parce qu'il aurait été nécessaire d'y faire plonger toute la direction du Parti Socialiste et les trois quart des grosses fortunes françaises opportunément apparues durant la période de pillage de la Banque ! Mais les grosses fortunes ! On sait quels liens elles ont avec le pouvoir actuel ! Un lien familial, parfois : sénilitique même !

Donc en entendant le jugement dans l'affaire de la Société Générale, abusivement appelée affaire Kerviel, il faudra se souvenir d'une chose : l'incompétence profonde de la justice voire la complicité des juges dans les affaires - les grandes escroqueries - concernant les banques françaises. J'avais d'ailleurs jadis expliqué sur ce site comment les pertes de la Société Générale pouvaient cacher un énorme détournement de fonds. La justice n'a bien entendu pas enquêté sur cet aspect des choses. Cette absence d'enquête est en elle-même un aveu de danger.

Bien entendu, Kerviel sera condamné. On blâmera ce con incompétent de Bouton et sa clique - qui de cette" clique est encore au pouvoir à la Générale ? - Nous serions offusqués que les nouveaux dirigeants aient appartenus à la mafia Bouton ! Clients et actionnaires des banques françaises, vous n'avez pas peur ! Et l'on procédera ainsi à l'enterrement de cinq milliards d'euros non pas perdus - je n'appelle pas pertes le résultat dune telle spéculation -, dans tous les cas de figure cela correspond à un détournement et un abus de bien social, détournement pour lequel M. Bouton, pas plus que M. Haberer jadis, n'a été envoyé en prison, il est vrai que le temps des juges SS qui envoyaient les prévenus en prison pour les faire avouer, Mme Eva Joly par exemple, n'est  plus applicable aux amis du régime, ces juges se sont reconvertis en candidats à la présidence de la République - programme : construction de 500 000 places en prison pour faire avouer - chez les écologistes, héritiers des SS de gauche, les staliniens et trotskistes !

Jérôme Kerviel sera condamné légèrement en regard des sommes, pour dédouaner Bouton et sa bande de tocards voire pire ... et les juges ne seront pas - eux non plus, inquiétés, peut-être que ce seront les mêmes qui jugeront Dominique de Villepin, une garantie de justice !

Faites-moi mentir oh juges clairvoyants et je vous ferais des excuses ! (3-10-2010)


 

[1] On se souvient d'un magistrat faisant par exemple détruire ce qui aurait pu être une preuve dans l'affaire Omar "Omar m'a tué", de la cour de cassation, protégeant le vrai coupable en refusant les analyses

d'ADN. Ces gens, dans une démocratie, seraient poursuivis pour refus et destruction de preuves. En France, tout le monde pense qu'il est juste de condamner à la place de gens respectables, un bicot innocent sous la présidence d'un président de tribunal raciste ! Mais la France n'est qu'une république bananière raciste, héritière de Vichy et de l'épopée coloniale, aux élections truquées, présidée par un agité sans légitimité.

Au moment où j'allais mettre en ligne ma chronique, le jugement du tribunal correctionnel est tombé. Il est complètement délirant et totalement incohérent.

Délirant puisqu'en blanchissant la Société Générale il reconnait juridiquement que les banques françaises n'ont aucun devoir de contrôle, aucune responsabilité sur les agissements de leur personnel. Ce jugement, s'il faisait jurisprudence en faisant une loi de l'irresponsabilité - déjà bien admise au niveau des faits sinon des déclarations gratuites, par les politiques - signifierait que les clients ne sont pas plus protégés que les actionnaires des agissements non-contrôlés des employés et cadres de banque qui peuvent donc tout faire : s'approprier par exemple l'argent des clients - sans que la responsabilité de la banque - pseudo victime - soit reconnue. Rarement des juges se seront montrés aussi incompétents et complices, défenseurs d'incapables criminels comme ceux qui ont condamnés Kerviel, victime du système incontrôlé, encadré par des incompétents auto-reconnus. Il y a un problème de fond dans la justice française, celle-là même qui acquitta Trichet considérant là encore que le devoir de contrôle n'existe pas en France.

LES BANQUES FRANCAISES SONT JURIDIQUEMENT IRRESPONSABLES DES FONDS DEPOSES CHEZ ELLES ET DES AGISSEMENTS DE LEUR PERSONNEL.

Incohérent, parce que condamnant ce dangereux personnage, capable à lui seul, sans aucune responsabilité de la Banque, d'avoir engagé SOIXANTE MILLIARDS D'EUROS est laissé en liberté. Un tel Arsène Lupin, selon les juges, devrait être enfermé à vie avec interdiction d'approcher un ordinateur, un stylo, voire même de parler. On imagine, selon ce qu'ont jugés ces magistrats, la formidable capacité de nuisance de l'homme : ENGAGER SOIXANTE MILLIARDS D'EUROS, sans que les cadres de la banque ne s'en aperçoivent, même après avoir été prévenus des fraudes par une autre banque, PERDRE CINQ MILLIARDS D'EUROS pour qu'enfin, la banque réagisse !

Messieurs les juges, vous êtes ridicules, personne ne peut vous faire le moindre crédit après un tel jugement !

Mais au-delà de vous, c'est la France elle-même qui n'est plus crédible !

Trichet acquitté, les voleurs du Crédit Lyonnais en liberté, la Société Générale, victime ...

                                un point commun dans toutes ces affaires : l'incompétence profonde des juges,

                                         et un résultat :

                                                       l'absence totale de crédibilité des institutions et des grandes sociétés françaises !