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LA PLEIADE

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On ne présente plus cette prestigieuse collection, peut-être la plus belle qui ait jamais existé au monde, fondée par André Schiffrin et reprise par Gaston Gallimard qui en fit ce que nous connaissons.

Plus de cinq cents volumes, éditions critiques - sauf de rares exceptions - d'auteurs prestigieux ou de grands textes, philosophiques, religieux, scientifiques, politiques ou littéraires.

De l'antiquité à l'époque actuelle, de tous les pays, de toutes les langues, les auteurs de la Pléiade forment le plus beau catalogue dont puisse rêver une maison d'édition.

Un "Album" par an, édition unique réunissant une iconographie remarquable concernant un thème ou un auteur, voire une œuvre, attribué pour tout achat de trois livres de la collection. Ces albums ne sont jamais réédités et sont toujours rapidement recherchés des amateurs.

Cette page n'a pas pour but de vanter la collection ou de mettre en ligne son catalogue disponible sur le site des Editions Gallimard, mais de faire des suggestions pour l'édition dans la collection de certains auteurs dans la ligne de la question récemment posée par le Cercle de la Pléiade.

 

                                                                                                                                ... et donnez-nous des pléiades ... (extrait d'une prière connue au Père de l'Edition)

 

Encore une fois, il est difficile de gérer une telle collection et les éditions Gallimard je pense s'en sont à ce jour très "bien tirée" même si tout un chacun peut reprocher les auteurs absents ou au contraire certains présents. C'est un petit jeu facile comme il serait facile pour l'éditeur de justifier ses choix. Si je joue à ce jeu, je reprocherais la présence de Céline, de Marguerite Duras et de Nathalie Sarraute. Facile de répondre, Céline est considéré par le grand public et surtout par le public qui ne lit presque pas, comme l'écrivain génial de la littérature française, il ne faut pas les décevoir, Sarraute représente le Nouveau roman, il est vrai depuis longtemps très ancien, quant à Duras, elle est le Malraux de la gauche caviar, on a le Malraux que l'on mérite ! Quant aux absents je me contenterais de noter que Drieu la Rochelle, par exemple, est annoncé pour le mois d'avril en même temps que deux Virginia Woolf et trois Jules Verne, auquel je n'aurais pas pensé - même comme un des auteurs d'un possible volume Ecrivains populaires - ce qui aurait été une grande injustice de ma part. L'éditeur pourrait donc reprocher face à ses absents, mes (nos) oubliés. L'annonce de trois volumes Jules verne en mai permet de supposer que l'Album 2012 sera consacré à cet auteur. Dans un passé récent, la Pléiade nous a offert deux volumes Anouilh auquel je l'avoue je n'aurais pas, à tort, pensé. Il n'y a donc pas de raison de discuter les choix éditoriaux de la collection, mais simplement d'énoncer des souhaits. (11 mars 2012)

Romain Gary : Auteur un peu méprisé durant assez longtemps par les "intellectuels" cette étrange et prétentieuse population qui n'en finit pas de nous donner des conseils malgré ses nombreuses erreurs et ses faillites, Romain Gary est certainement le dernier des grands auteurs français au sens où on pouvait l'entendre pour Camus, Gide, Sartre et quelques autres. Une œuvre originale et forte qui, souvent très en avance sur son époque, a su prendre en compte des thèmes devenus depuis incontournables. Un témoignage unique sur un monde en cours de "désindividualisation", sur l'horreur entre espoir et désespoir, Romain Gary est un des deux ou trois auteurs qui ne peuvent pas rester plus longtemps absents de cette collection. (Œuvres complètes)

Pierre Drieu la Rochelle : Dernier grand auteur français de la première moitié du vingtième siècle, à n'être pas représenté dans cette collection (si l'on oublie Barrès dont on se passera fort bien), ce grand écrivain est un témoin unique d'une génération, de ses espoirs, de ses déceptions, de ses rêves avortés. Honnête dans ses engagements, parfois malheureux qui furent partagés par une partie de sa génération, hanté par les thèmes de l'impuissance, de la décadence, de la grandeur qui marquèrent son époque et une génération martyre, écrivain de grande qualité, Pierre Drieu la Rochelle doit être sorti de l'ostracisme dans lequel le tiennent autant l'imbécilité d'une gauche lâche et flicarde que le crétinisme d'une extrême droite qui croit nécessaire de se l'approprier, montrant seulement ainsi l'une et l'autre qu'elles n'ont toujours rien compris. (Œuvres complètes sauf le Journal, médiocre)  - sortie prévue en mai 2012

Curzio Malaparte : Ce grand écrivain italien me semble le plus français des écrivains de la péninsule autant par sa connaissance et son amitié pour notre pays et sa langue que par son style. Représentant d'une Italie universelle, héritière de la "culture du monde ancien"  La vision de Malaparte sur le monde qu'il a connu est unique, transmise avec talent, elle est de celles qui enrichissent le lecteur et lui permettent autant que possible de devenir "intelligent". Kaput est un des plus grand livres du vingtième siècle. (Œuvres complètes)

José Cabanis : Ecrivain discret et de qualité, José Cabanis est certainement celui qui nous a transmis la vision la plus intéressante de sa génération (L'Age ingrat et la seconde suite romanesque). Grand mémorialiste (Charles dix, roi ultra) et lecteur attentif (Dieu et la NRF, le Diable à la NRF, Plaisir et Lectures, Saint Simon, Lacordaire, Sainte-Beuve ...) son œuvre me semble bien mériter au moins deux volumes de la collection. Un premier pour l'œuvre romanesque, un second et peut-être un troisième pour la critique littéraire et l'œuvre historique.

René Boylesve : On sera évidemment étonné que je cite parmi les auteurs possibles pour cette grande collection un presque parfait inconnu. Mais qu'est-ce qu'une collection littéraire qui ne sait pas réparer certaines injustices ? Qu'est-ce qu'un éditeur qui ne prend pas de risques ? Gide lisait à ses familiers l'Enfant à la Balustrade et La Becquée, Barrès et Daudet (Alphonse) admiraient le Médecin des Dames de Néans, exceptionnelle première œuvre. Des carnets de Boylesve on tire des portraits dont Gide se régalait et il avait bien raison. Entre France, Flaubert, et Proust, Boylesve est un chainon actuellement manquant. ( Deux volumes : La becquée, L'enfant à la balustrade, La jeune fille bien élevée, Madeleine jeune femme, Elise, Le médecin des dames de Néans, La marchande de petits pains pour les canards, Le meilleur ami, Souvenir d'un jardin détruit, Le carrosse aux deux lézards verts, Azurine, Choix des carnets, ...)

Ismaïl Kadaré : Rarement un si petit pays aura donné un si grand écrivain sur la trace de ... Homère, un des pères de la littérature. Boudé par les Nobel - il ne faut pas trop demander à ces Messieurs Dynamite - et par les petits cons de l'intelligentsia française - qui sont devenus des vieux cons sans avoir vraiment changé - condamnés à se faire pardonner un passé maoïste après avoir découvert la réalité du communisme bruyamment avec trente ans de retard, ce qui les amène à nier tout ceux qui l'avaient dénoncé avant eux et à s'instituer gardien d'un temple illusoire où ils ne seraient jamais que des intrus sacrilèges, Ismaïl Kadaré a su mettre en paraboles des thèmes qui pour hanter le vingtième siècle n'en sont pas moins souvent très vieux, dans une œuvre remarquable, une des plus originales de notre époque. Il a trouvé pour cela des accents classiques en nous délivrant le quotidien entre épopées et légendes dans des grandes paraboles.

Naguib Mahfouz : On ne peut pas toujours se tromper et avec Mahfouz, les Nobel on fait connaître une œuvre forte qui plonge ses racines dans le peuple égyptien dont l'histoire est la plus riche de l'humanité. Un style qui passe les traductions et un pouvoir d'évocation auquel on ne peut pas demeurer insensible. Naguib Mahfouz est à la fois le Balzac, le Proust et le James du Moyen-Orient.

John Steinbeck : Un auteur américain dont on ne s'explique pas l'absence au catalogue de la Pléiade ou il a sa place avant, par exemple, son plat compatriote Hemingway. Tortilla Flat, Des souris et des Hommes, les Raisins de la colère ...

ECRIVAINS FRANCAIS MORTS A LA GUERRE DE 14-18 : On sera encore certainement étonné de cette proposition. Pourtant parmi les centaines d'écrivains assassinés par la France dans cette ignoble boucherie dans laquelle elle s'est vautrée - Marseillaise, Sambre et Meuse  et autres flonflons mortifères ... - comme une truie avec ses sœurs, les grandes salopes que sont l'Angleterre, l'Allemagne, la Russie, la Turquie et quelques autres de moindre importance, il était des talents déjà marqués que seule la mort donnée dans les premières années aura fait taire. Citons parmi ceux qui ne figurent pas déjà au catalogue de la collection : Emile Clermont, Louis Codet, Alain-Fournier, Edouard Guerber, les frère Bonneef ou René Dalizé pour son unique Ballade à Tibias rompus, Jules Leroux, Louis Pergaud, Prosper Henri Devos ... Nul doute que ces talents cueillis trop tôt aient leur place dans la collection dont, pour certains, seule la saloperie de leur Patrie les a privé. Peut-être, certainement, sûrement, une semblable anthologie serait possible pour chaque pays ayant participé à cet horrible conflit. Je verrais bien un Album Pléiade des écrivains morts à la guerre.

Peut-être dans la foulée du précédent :

TEMOIGNAGES SUR LA GUERRE DE 14-18 : Avec des romans tels que La peur de Gabriel Chevalier, A l'ouest rien de nouveau de Erich-Maria Remarque ou le célèbre Orages d'Acier de Ernst Junger.

Panaït Istrati : Cet écrivain roumain fut certainement l'écrivain populaire le plus fort de la langue française. Une œuvre authentique, originale, dans une langue unique qui prend le lecteur à la gorge et ne le lâche plus. Un grand témoignage de l'universalité de la langue française.

Albert Cossery : Une autre œuvre belle, forte et rare d'un grand francophone qui nous parle comme Mafhouz mais en français, d'un pays qui est le berceau de la civilisation méditerranéenne et qui en porte encore aujourd'hui toute les traces. Une œuvre indépendante, en marge des courants, qui témoigne d'un individualisme de la misère et d'une grande force d'esprit.

Auteurs américains du vingtième siècle : Upton Sinclair, Frank Norris, Théodore Dreiser, Erskine Caldwell, John Dos Passos, ne peuvent pas être absents de cette collection.

Auteurs sud-américains du vingtième siècle : Pendant du précédent, il viendrait corriger la sous représentation dans le catalogue, d'une littérature hispanique d'une très grande richesse. Seul en effet, y figure aujourd'hui, l'argentin Borgès, pas du tout représentatif de la vie grouillante de ce continent.

Emmanuel BOVE : On ne pense pas forcément à lui. Ecrivain prolifique, mort tôt à une époque où la mort ne faisait pas de bruit, Emmanuel Bove est un écrivain original de la première moitié du vingtième siècle. Il annonce des évolutions futures autant qu'il se place dans la lignée d'un Dostoïevski, souvent étudié et glorifié pas souvent maître et source d'inspiration et de renouvellement en France.

Ecrivains populaires français et feuilletonistes : Je ne citerais que deux auteurs dans cette rubrique qui en comporte d'autres, deux auteurs de grande qualité : Emile Gaboriau - le père du roman policier - et Maurice Leblanc, le créateur du célèbre Arsène Lupin. L'un a dans son œuvre exploité tout ce que ses successeurs utiliseront, l'autre a dans un style digne des meilleurs créé un personnage d'une grande originalité qui reste le modèle du genre.

Roger Vailland : Peut-être pas un grand au sens de Camus, Gide et d'autres mais un auteur fort, témoin d'un monde souvent négligé par les grands romanciers, un communiste libre, aristocrate, libertin, une des figures les plus intéressantes de la littérature du milieu de siècle. (Roman, journal)

Richard Millet : Les auteurs vivants ne doivent pas être exclus de cette liste de propositions. Qui mieux que cet auteur Gallimard pourrait entrer de son vivant dans la collection ? Je n'en vois pour l'instant pas d'autre et Richard Millet me semble mériter ce choix par la richesse et la qualité de son œuvre et puis et cela n'est pas négligeable, cela mettrait en fureur les membres du club des censeurs moraux !

et bien entendu, la poursuite de certaines éditions en cours comme Nietzsche, ou les textes religieux et philosophiques fondamentaux de l'humanité et ... Freud (pas le psychanalyste mais l'écrivain) après Marx, Nietzsche il semble incontournable.

Voici au moins pour quarante ou cinquante volumes de la collection, si ces suggestions étaient suivies. La réalité économique hélas, autant que les moyens nécessaires peuvent ne pas le permettre facilement. Je pense cependant que, en ce qui concerne les amateurs de la collection, - sont-ils en assez grand nombre ?- le rythme éditorial actuel pourrait "économiquement" être plus soutenu.

J'avais oublié dans cette liste un auteur que Gallimard vient de faire entrer à juste titre dans la collection : Jean Anouilh. Preuve que dans cette quête des valeurs littéraires on ne peut-être exhaustifs.

Merci aux éditions Gallimard.

Autour de la Pléiade :

La lettre numéro 26 du cercle de la Pléiade aborde le problème de la complétude de l'œuvre éditée dans la collection. Elle n'est pas un but, cela me semble naturel, pourtant je me souviens très bien de ma surprise il y a quelques années quand voulant consulter le Dostoïevski de Gide je ne le trouvais pas dans mes volumes de cette collection alors que, y pensant Gide complet, j'avais donné à mon fils mon vieil exemplaire de la collection idées. Je m'apercevais alors que l'édition - l'ancienne - n'était pas complète, depuis elle a été complétées et renouvelée (fort le théâtre). Les quatre volumes d'Anatole France par exemple ne reprennent pas la Vie littéraire ni ce que le cercle du bibliophile dans son édition des œuvres complètes avait appelé : " trente ans de vie sociale " ainsi que nombre d'autres textes. Pour le lecteur passionné du XIX siècle la Vie Littéraire est certes plus importante que les romans, pour celui que la politique ou l'histoire passionne, Trente ans de vie sociale constitue un ensemble assez riche. Représentent-ils un public assez large pour justifier une édition en Pléiade avec tout ce que cela implique de recherches et de vérifications ? Je n'ai aucune peine à croire que l'éditeur a raison d'être prudent. Un choix, c'est toujours frustrant pour le passionné, mais c'est souvent une incomparable chance pour l'auteur élu. Si certains n'attendent rien pour leur gloire de cette collection qui ne vient qu'enregistrer leur notoriété durable, d'autres au contraire sont tirés d'un oubli menaçant, remis sous les projecteurs de l'actualité par l'entrée dans la collection. Je ne pense pas que Ramuz devienne le grand classique de sa génération, je crois par contre qu'il est un auteur qu'on ne doit pas négliger, pour son plaisir d'abord, pour son originalité ensuite et que l'édition des deux volumes de la Pléiade est une très bonne chose, je le pense tellement que j'avais déjà en bonne place dans les rayons de ma bibliothèque ce qui ne doit pas être loin de constituer l'œuvre complète publiée, quasiment entièrement lue, il est vrai à l'époque où j'habitais son beau pays, ce qui ne m'a pas empêché d'acquérir les deux Pléiade comme je le fais pour tous les auteurs ou presque.

Breton, Sarraute, sont des choix d'édition que je n'aurais certes pas faits pour la collection mais qui dit que j'aurais eu raison ? Mis à part l'ignoble Céline à la réputation surfaite et construite tout entière sur une escroquerie et un malentendu, je professe que tous les auteurs de la Pléiade y sont bien à leur place. Mes regrets iraient plutôt à ceux qui n'y figurent pas (encore peut-être). Je n'en fais pas reproche à l'éditeur (sauf peut-être en ce qui concerne Pierre Drieu la Rochelle, victime manifeste d'un ostracisme assez curieux quand on pense à l'Autre ...), le rythme de publication dans cette collection est certainement soumis outre les considérations purement techniques, à des impératifs commerciaux qu'il ne peut ignorer sous peine de mettre l'entreprise (la collection) en danger, ce qui serait criminel.

D'autres éditeurs ont eu des velléités de pléiadiser eux-mêmes certains auteurs. Le Mercure, maison du groupe Gallimard, nous a donné des Strindberg, des Jouve et des Léautaud fort bien venus, j'oublie volontiers le Wilde que la Pléiade devait rapidement "doubler", erreur de programmation fort déplaisante pour le public puisque ces deux maisons appartiennent au même groupe. Bien avant le P.U.F nous avait offert un Freud, un Bergson, un Schopenhauer dans des vêtements fort proches, peut-on apparenter à ces ouvrages le Fourier de Flammarion dans sa modeste reliure noire et avec son papier très ordinaire ? Ce serait peut-être abusif, par contre l'Age d'Homme nous a donné l'interminable journal du nombriliste Amiel en je ne sais combien de volumes - ce qui est vraiment courageux, au moins autant que de les lire pour qui s'en aviserait -, et plusieurs volumes consacrés à Léon Bloy dans une robe assez digne. Je n'oublierai pas la défunte collection qui s'approche peut-être le plus de la Pléiade, même si, à l'époque, le choix d'un papier venant d'Allemagne de l'Est et qui pue affreusement en atténue considérablement le plaisir. Dans cette collection : Club du livre Diderot, je relève : 4 Vallès *, 2 Stendhal, 1 Pourrat, 1 Pergaud, 2 Erckmann-Chatrian (grands classiques oubliés voire méprisés), 1 Eugène Le Roy, 1 Genevoix, 1 Merle, d'autres encore.

N'oublions pas deux collections : la Pléiade du pauvre du Seuil, collection l'Intégrale, avec Molière, Corneille, Racine, Pascal, Musset, Flaubert, Hugo, La Fontaine, Marivaux, Montesquieu ... et les anciennes prestigieuses collections de Garnier Frères, sous couvertures rigides jaunes avec jaquettes, reliées toiles ou cuir, que l'appareil critique autant que la sélection des auteurs apparentent partiellement à la Pléiade.

Chez Gallimard même une très belle série grand format, reliée et sur papier assez fin, sans nom de collection, reprend Martin-du-Gard (journal), Marcel Aymé (théâtre), Raymond Queneau, Claudel, et des ouvrages collectifs ou anthologiques, des correspondances, on peut regretter que cette formule soit utilisée trop rarement - certainement pour des raison de prix de revient - , Leiris, le cousin de Martin du Gard - Maurice -, Cocteau (journal), certaines correspondances de Gide, par exemple y auraient fait bonnes figures.

D'autres éditeurs nous ont donné des œuvres complètes dans d'autres formats "condensés", tel Fayard les trois beaux volumes de Léonardo Sciascia, l'édition des œuvres de Kadaré du même éditeur (13 volumes à ce jour) ne pouvant lui être comparée, moins condensée et moins originale ; ou le très beau Marcel Schwob des Belles Lettres ; il y a bien d'autres belles éditions d'œuvres complètes qui ne s'apparentent pas plus que ces trois dernières à la collection de la Pléiade.

Serait-ce une sottise de demander à Gallimard d'ouvrir "éditorialement" "sous contrôle" la collection à d'autres éditeurs, non pour des raisons d'appartenance des fonds d'auteurs, ce problème semble être assez couramment bien réglé par Gallimard et ses confrères, mais pour des raisons économiques, le poids de l'édition d'un pléiade devant être assez lourd ?

 

 

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